Parcours d’entrepreneur
Renouveau pour l’Esplaï du Grand Bar des Goudes
C’est après un riche parcours qui l’a mené à travailler dans de nombreux restaurants bistronomiques mais aussi différents établissements étoilés comme le Bristol ou le Louis XV d’Alain Ducasse, que le chef Benjamin Mathieu décide de reprendre les rênes de l’Esplaï du Grand Bar des Goudes, sur la Pointe Rouge à Marseille. Son objectif ? Continuer à faire de ce lieu une institution, tout en apportant sa touche personnelle et sa créativité.
-L’Esplaï du Grand Bar des Goudes, c’est avant tout l’histoire d’un coup de cœur ?
Avec mon associé, Johann Lupo, ex-patron du bar à sushis Le Yen sur le Prado, nous avons d’abord repris La Grotte, un restaurant gastronomique en plein cœur des calanques, mais aussi le petit Pernod, une ancienne brasserie sur le vieux port. L’Esplaï, qui signifie l’endroit où l’on trouve du bon poisson en argot provençal, est une institution marseillaise depuis près de 100 ans. Les anciens patrons ont su faire vivre ce restaurant qui reçoit de belles personnalités depuis des décennies, et notamment le Prince Albert de Monaco qui vient déguster une bouillabaisse une fois par mois. Ce fut en effet un coup de cœur, et nous sommes désormais aux commandes depuis novembre dernier.
-Quels sont les plats emblématiques que vous avez choisi de garder au menu ?
On a gardé les classiques : la bouillabaisse, la bourride, les poissons grillés. Nous souhaitons que l’Esplaï demeure un endroit où l’on mange de bons produits : oursins, sardines, turbot…Et on travaille avec les pêcheurs locaux des Goudes. Puis, à côté de tous ces plats classiques traditionnels marseillais, je me suis amusé à faire un peu de bistronomie de la mer. Le Tartare de bœuf au crabe sauce cocktail et citron vert, servi dans une tête d’araignée de mer, est sans conteste mon plat signature.
-Quels sont les autres plats que l’on peut retrouver toute l’année à la carte ?
Les ceviche de thon ou de daurade mais aussi les pâtes aux langoustes figurent parmi les plats qui restent toute l’année au menu. Ma cuisine est assez provençale : on fait les pieds paqués, qui est un classique marseillais, la soupe au pistou, les oursins et l’on travaille aussi beaucoup la sardine. Depuis la réouverture de l’Esplaï, nous pensons avoir réussi notre pari : garder la clientèle d’habitués de longue date et séduire une toute nouvelle clientèle…Avec le bonheur de demeurer une institution marseillaise qui sert une cuisine de grande qualité !