VINS
Le Domaine de la Grande Sieste ou le succès de la vitiforesterie !
C’est en 2015 que Boris Leclercq et son épouse Léticia, restaurateurs passionnés par la vigne et le vin, tombent sous le charme du Domaine Sainte Dominique en Occitanie, qui deviendra le Domaine de La Grande Sieste. Boris Leclercq cerne alors très vite le potentiel du terroir d’Aniane. Avec des pratiques ancestrales, le couple élabore depuis quelques années de très beaux vins IGP Oc qu’ils aiment faire découvrir et partager…
Parlez-nous de vitiforesterie qui caractérise le Domaine de la Grande Sieste ?
Je ne suis pas vigneron de formation et j’admets « ne rien connaître tout en m’autorisant tout ». A la Grande Sieste, le travail du sol n’est pas mécanisé, on cultive comme le faisaient nos arrière-grands-parents. Ainsi, on plante des haies fruitières à tout-va, et l’on s’interdit d’avoir des parcelles de plus d’un hectare. L’une de nos caractéristiques est de complanter les vignes : on met 5, 6, 7 cépages différents pour chaque pied. Toutes les quatre rangées, on ne plante pas de la vigne mais on plante des arbres fruitiers. Notre objectif est d’obtenir une très belle bio-diversité. On essaie tout simplement d’imiter le système de la forêt, sans avoir recours aux engrais. Et les fruits que l’on produit se retrouvent dans nos restaurants. Autre avantage : la vigne étant entourée de forêt, elle ne souffre absolument pas de la sécheresse : la forêt crée un micro-climat qui protège des écarts de température extrêmes…
Quelles cuvées avez-vous créé à la Grande Sieste ?
L’une de nos ambitions premières était de faire l’un des meilleurs rosés du monde. Désormais, La Grande Sieste produit l’une des références de rosé en Languedoc-Roussillon et on fait jeu égal avec les meilleurs rosés de Provence. Notre Rosé de Rêve symbolise tout le soin qu’on porte à la vigne au moyen de méthodes culturelles qui sont très innovantes. On a désormais un blanc, un rouge et un rosé de Rêve qui sont le cœur la gamme. Nous produisons aussi deux beaux rouges, La Crapuleuse et Fantasme.
Votre vision du futur pour la Grande Sieste ?
J’aimerais que dans 10, 20 ou 30 ans La Grande Sieste soit le laboratoire du bon, du beau et de l’utile. Quand on fait de la culture qui a du sens, c’est à la fois rentable et bon, en plus d’être beau : on crée un paysage merveilleux. Je considère que l’un des rôles des agriculteurs est de préserver la beauté des paysages.
Quelles sont les autres valeurs du Domaine de la Grande Sieste?
Ma volonté est de réunir des femmes et des hommes autour d’un bon vin et d’une bonne table dans une ambiance conviviale. Je souhaite permettre aux gens de célébrer les beaux moments de la vie grâce à La Grande Sieste. Mon rôle de vigneron est de tisser du lien entre les gens et ce domaine doit être un vecteur de réunion, de partage, d’amour et de rigolade…Pour laisser un souvenir impérissable !