Rencontre
Laura Gallon Joaillerie : des créations raffinées hautes en couleurs !
C’est lorsque son père lui offre une paire de boucles d’oreille réalisée par son arrière-grand-père dans les années 20, que Laura Gallon se passionne et se consacre à la joaillerie. Très vite, elle décide de créer sa propre marque, qui porte son nom et qui se distingue par des créations originales et élégantes, élaborées avec des pierres sublimes aux couleurs variées…
-Les boucles d’oreille héritées de votre arrière-grand-père ont-elles été l’événement déclencheur de votre carrière ?
Oui absolument. J’ai commencé mon parcours dans l’industrie de la mode à Paris puis à New-York, mais j’ai remis mes choix en question lorsque mon père m’a donné ce bijou. Mes arrière-grands-parents possédaient une bijouterie à Orléans dans les années 20 et ont consacré leur vie à la haute joaillerie. J’ai eu soudain l’envie de reprendre le flambeau. Je suis donc partie faire une école de gemmologie à Londres (le GIA), puis j’ai travaillé pendant un an dans un atelier de joaillerie à Los Angeles. La crise sanitaire est arrivée, et c’est durant le confinement en 2020 que j’ai fait le grand saut en créant ma marque de bijoux Laura Gallon.
Quelle sont les collections emblématiques de votre marque ?
Ma première collection, qui s’appelle Haute Color, se compose de pièces très riches en couleurs. Je me suis inspirée de pierres magnifiques, issues des quatre coins du monde, pour créer des bijoux uniques et exotiques. Quant à la collection Alice, créée il y a quelques mois, elle est directement inspirée par les boucles d’oreilles créées par mon grand-père en 1920. Leur forme en éventail très art déco est devenue un peu le symbole et la signature de la marque.
-Quelles pierres aimez-vous travailler en particulier ?
Le diamant est une pierre incroyable mais j’affectionne particulièrement les pierres de couleurs. Il peut s’agir de pierres connues du grand public comme le saphir, l’émeraude ou le rubis, mais j’essaie aussi de mettre en avant des pierres qui sont un peu moins connues comme la tsavorite, une pierre verte qui concurrence l’émeraude et qui se distingue par sa clarté et sa couleur très intenses. Je travaille aussi beaucoup avec le spinelle qui est une pierre aux qualités uniques, à la fois très résistante et dotée de teintes magnifiques (elle peut être bleue, rose, rouge…). Toutes ces pierres viennent de pays très différents comme la Birmanie, le Cambodge, Madagascar, le Sri Lanka ou la Tanzanie…
-Quelles sont vos ambitions pour votre marque Laura Gallon ?
Toutes les pièces Laura Gallon sont actuellement vendues sur mon site mais l’objectif pour est de trouver des points de vente partenaires à Cannes, Nice, Monaco et Paris ou encore aux Etats-Unis. Je souhaite également me rendre dans les mines des pays producteurs pour choisir mes pierres sur place. Par ailleurs, je tiens à préciser que la collection Alice a été entièrement fabriquée dans des ateliers en France, tout comme les écrins des bijoux qui sont également entièrement faits à la main. J’ai à cœur de continuer à mettre en avant l’artisanat à la française. Enfin, j’ai eu la chance de participer au 75ème Festival de Cannes où j’ai accessoirisé deux actrices, Marine Delterme et Juliette Tresanini, pour la montée des marches : c’est une belle expérience que je compte renouveler. Ma priorité est de continuer à créer, dans le sillage du travail de mes arrière-grands-parents, des pièces intemporelles que l’on peut garder durant de longues années, pour les transmettre ensuite aux générations suivantes !