Hôtellerie
Julien Kiefer, co-fondateur de Ginto « Retranscrire certains codes du luxe dans une hôtellerie authentique »
Créé en 2015 par Julien Kiefer, Brice de Puymorin et Emmanuelle Pochat, le groupe Ginto, qui a d’abord développé une activité de conseil auprès des propriétaires d’hôtels indépendants, a fait l’acquisition d’un premier hôtel à Bordeaux en 2018. Il dispose aujourd’hui d’un portefeuille de 155 chambres réparties sur 5 établissements et 4 destinations. Rencontre avec Julien Kiefer, qui dévoile la philosophie de Ginto et ses ambitions pour le futur.
-Comment est né le groupe Ginto ?
Brice, Emmanuelle et moi-même, avons travaillé tous trois au Westin Paris Vendôme avant d’unir nos compétences pour créer Ginto en 2015. Pendant deux ans, nous nous sommes concentrés sur une activité de conseil dédiée aux propriétaires d’hôtels indépendants, avec pour objectif de redynamiser leur chiffre d’affaires. L’idée était d’importer dans cette hôtellerie indépendante, hôtellerie familiale ou de quartier, tout ce qui fait le succès des grands groupes hôteliers (que ce soit en opérations de communication, en digital, en revenus etc), et nous avons obtenu durant ces deux ans, des résultats très positifs.
-Quelle a été l’évolution du groupe par la suite ?
Grâce au succès de notre activité de conseil, on a pu incorporer des investisseurs qui nous suivent aujourd’hui. Dès lors, on a laissé la partie conseil de côté pour se concentrer sur de l’investissement et de l’opération hôtelière. Nous avons acquis un premier établissement, l’hôtel Gambetta, en 2018 à Bordeaux. Ce fut une belle opportunité, et Bordeaux est une ville qui présente un beau potentiel tant loisirs que corporate, avec entre autres une belle offre culturelle et gastronomique. Puis, nous en avons acquis d’autres, au rythme d’un par an et nous disposons aujourd’hui de cinq hôtels (soit 155 chambres, un restaurant-bar et restaurant éphémère l’été) sur quatre destinations : Bordeaux, Paris, Biarritz et Marseille.
-Quels sont vos critères d’acquisition ?
On a vu dès le début une formidable opportunité de monter en compétence cette hôtellerie 3 étoiles qui cherche un nouveau souffle. Aussi, notre but est de trouver des établissements qui ont une âme, dotés de 30 à 45 chambres, et situés en hyper-centre de villes attractives connues dans le monde entier. Notre modèle économique est de proposer des expériences dignes des plus grands hôtels (une literie palace, un petit-déjeuner fait maison avec produits locaux…), dans cette hôtellerie 3 étoiles renouvelée. Le programme des Voisins, notamment, est une initiative très appréciée, qui est destinée faire connaître à nos clients, les commerçants et artisans du quartier où est situé l’hôtel. Accessible sur le site internet de chaque hôtel, ce programme des Voisins offre une belle mise en valeur du savoir-faire ou du talent de ces commerçants, que l’on sélectionne rigoureusement. Ce beau concept fait aussi partie de notre philosophie.
-Quels sont vos projets pour le futur ?
Notre fierté est d’avoir réussi à créer un groupe avec des valeurs, une mission, une raison d’être qui sont ancrées en nous. Chez Ginto, les équipes qui nous accompagnent tiennent une place centrale. Ainsi, nous avons ouvert l’an dernier le capital de la holding à nos collaborateurs, ce qui n’existait pas jusque-là dans le secteur de l’hôtellerie. On est dans une vision sur le long terme. Nous avons beaucoup de projets pour le futur et nous souhaitons bien sûr continuer à écrire notre histoire mais tout en restant cohérents avec notre philosophie de développement. Notre but est avant tout de consolider notre portefeuille afin que Ginto soit reconnu comme un opérateur important de maisons élégantes et d’hôtellerie de proximité sur les grandes destinations françaises…