Santé et Bien-être
Cet été, offrez-vous un séjour « bien-être » aux Cures Marines de Trouville. Hôtel, restaurant gastronomique, spa et thalasso, le tout sur fond de décoration inspirée des années 20…
« Les Cures Marines, qui faisait autrefois partie intégrante de l’ancien casino, ont ouvert leurs portes dans les années 50, puis ont fermé en 1996, explique Juliette Peron, responsable hébergement et qualité. Ce bâtiment construit en 1903 est considéré comme une institution à Trouville ». Dirigé aujourd’hui par Emile Viciana, cet hôtel 5 étoiles vise un public international. « Cependant, la clientèle française apprécie beaucoup le lieu et nous est déjà fidèle », ajoute Juliette Peron. Car oui, Les Cures Marines bénéficie d’une atmosphère toute particulière. Implanté à quelques mètres de la plage de Trouville et des célèbres Planches de Deauville, l’établissement rappelle clairement les palaces et les villégiatures balnéaires du début du siècle. Une atmosphère particulière et un cadre unique conçu par l’architecte designer Jean-Philippe Nuel… « Il s’est inspiré de tout ce qui a marqué Trouville mais également des écrivains qui y ont séjourné », poursuit Juliette Peron. Pas étonnant de découvrir ainsi au fil des couloirs de l’hôtel, des textes de Marguerite Duras, Flaubert ou Stendhal inscrits sur les murs. Dès l’entrée, les tons gris naturels, beiges, sable, bleu gris ou acier se mêlent, le tout pour privilégier une ambiance empreinte de sérénité. Mention spéciale aux fauteuils-alcôves façon cage à oiseaux qui permettent de faire une pause-détente originale dans le hall d’entrée. A quelques mètres, le bar aux allures de salle de bal propose un brunch chic durant la journée et bascule rapidement dans un esprit lounge dès le début de soirée. Le restaurant gastronomique, relié au bar par un imposant escalier, est orchestré par David Drans, un chef qui a officié durant 5 ans auprès d’Alain Ducasse. « Notre chef aime sublimer les produits dénichés chez les producteurs locaux », précise Juliette Peron. Intimiste, le restaurant présente des photos XXL du début du siècle lorsque la mode des bains de mer faisait fureur. Côté hôtel, 103 chambres dont 6 suites s’articulent autour de fresques originales retrouvées lors des travaux de reconstruction ces dernières années.
Une immersion dans le bien-être
Sur 2500 m², la thalasso-spa se plaît également à décliner d’immenses photos de bains de mer des années 1920. Côté installations, deux piscines placées côte à côte permettent de varier en toute tranquillité les activités. L’une se prête à des exercices sportifs en solo ou sous le contrôle d’un coach sportif, l’autre offre de suivre le parcours ultra relaxant du bassin sensoriel. Pas moins d’une trentaine de cabines de soins composent le centre mais on regrette cependant l’absence de cabines duo. Parmi les traitements phares du spa, l’Elixir de Jouvence dédié au renouvellement cellulaire, mais aussi les programmes détox et minceur. La thalasso propose quant à elle de nombreux soins classiques comme les douches à jet, les modelages sous affusion ou les enveloppements d’algues. De quoi se ressourcer en profondeur et recharger les batteries pour un moment…
3 questions à Jean-Philippe Nuel, architecte d’intérieur.
Quelles étaient les contraintes du lieu ?
Je considère que travailler dans un bâtiment ancien est plutôt une chance : les contraintes peuvent se transformer en opportunités pour créer des volumes et un style différents, mais aussi une architecture plus contemporaine. Et puis, dans un bâtiment ancien, on a déjà l’amorce d’une histoire, d’une atmosphère. Quand j’aborde un projet comme celui-là, j’aime être porté par le lieu. Je me promène et me documente, je m’inspire de la lumière, des teintes de la ville, du bâtiment…L’objectif en termes de décoration est d’être en symbiose avec ces éléments.
Trouville vous a beaucoup inspiré ?
Il existe une vraie différence entre Trouville et Deauville. Ce sont deux villes qui se jouxtent et qui vivent en permanence ensemble, mais elles présentent une ambivalence intéressante. A Trouville, j’ai cherché mon inspiration dans la couleur du sable, de la mer, dans la blancheur du bâtiment, mais aussi dans des choses plus impalpables comme l’atmosphère décontractée, moins formelle qu’à Deauville, plus casual…Ce que j’appelle le « balnéaire chic ».
Selon vous, qu’avez-vous le mieux réussi aux Cures Marines ?
Le bar est sans conteste l’espace que je préfère. Exposé à l’ouest vers la mer, il est baigné le soir d’une très belle lumière. Comme les volumes sont grands, je suis resté dans une gamme chromatique très claire. L’ensemble crée une atmosphère très paisible, un peu hors du temps, très proche de celle que l’on trouvait dans les palaces de la Belle Epoque.