Président du Directoire, Edmond de Rothschild Heritage

Après une expérience de 14 ans au sein du groupe Accor, Alexis de La Palme est sollicité par Benjamin et Ariane de Rothschild pour rejoindre en 2015 l’entité Art de vivre du groupe Edmond de Rothschild, en tant que Président du Directoire. Sa mission ? Tout mettre en œuvre pour restructurer l’ensemble des activités.

-Qu’est-ce qui vous a décidé à rejoindre le groupe Edmond de Rothschild ?
Ce fut un mouvement naturel. A l’époque où je travaillais pour le groupe Accor, j’ai été parallèlement membre du Conseil d’Administration du groupe Edmond de Rothschild Heritage entre 2012 et 2015. Cela m’a permis d’analyser le groupe et de l’accompagner dans son administration. Au bout de ces trois ans, Benjamin et Ariane de Rothschild m’ont proposé de rejoindre l’entité Art de vivre du groupe en tant que Président du Directoire. J’avais une vision assez précise de ce qu’il fallait entreprendre pour restructurer les différentes activités et j’ai accepté ce challenge avec enthousiasme.

-Y-a-t-il une activité du groupe EDRH sur laquelle vous souhaitez davantage concentrer vos efforts ?
Ma vision est résolument tournée vers l’avenir et chaque activité demande une attention particulière. Si nous décidons d’accompagner la Compagnie Fermière dans le développement de la méthanisation ou le photovoltaïque, je réfléchis à suivre la même démarche pour la Compagnie Vinicole par exemple. Je suis très attaché avec mes collaborateurs à faire évoluer les pratiques et à développer le patrimoine dans le respect des hommes, de la terre et des savoir-faire.

-Quels ont été vos objectifs prioritaires en tant que Président du Directoire ?
J’ai d’abord engagé un gros travail sur la communication et la visibilité des activités Art de Vivre en transformant son nom historique (Société Française des Hôtels de Montagne) en Edmond de Rothschild Heritage, plus évocateur. Par ailleurs, j’ai mis en place, avec mes équipes, un outil de gestion très performant qui permet un pilotage poussé de la société en termes d’analyse, de trésorerie, de flux d’investissements, de flux opérationnels mais aussi de ressources humaines… Cette discipline de gestion est primordiale pour être agile dans la prise de décision et permettre aussi à l’entreprise de se développer plus efficacement. De même, grâce à cet outil, nos collaborateurs en France et dans le monde, qu’ils soient dans le domaine du vin, de l’agriculture ou de l’hôtellerie, peuvent s’informer à tout moment de ce qui se passe dans le groupe. Cela permet aussi de sensibiliser chacun sur les sujets RSE. Ariane de Rothschild a été précurseur sur ces sujets, pour lesquels elle a une vision très précise.

-Quelles sont les missions principales que vous vous êtes fixées pour les prochaines années ?
Le premier objectif d’une entreprise est d’être rentable, le développement doit donc être une priorité maîtrisée. L’hôtellerie par exemple, suggère un perpétuel mouvement d’amélioration. Ainsi, continuons-nous d’accompagner Four Seasons Megève dans des investissements importants pour agrandir et rénover là où cela est nécessaire pour le bien-être de nos clients, tout en restant vigilant sur la pertinence des demandes qui nous sont adressées. Pour les prochaines saisons, nous allons par exemple agrandir le ski-room, mais aussi améliorer le lobby avec la création d’un nouveau bar pour apporter un peu plus de vie dans cet espace. L’objectif est que les clients se sentent bien, soient satisfaits, et qu’ils aient envie de revenir.

Fort de mon expérience hôtelière de plus de 24 ans, je suis conscient qu’il faut prendre en compte les exigences de l’opérateur pour ses clients, mais je dois également veiller aux intérêts du propriétaire, Ariane de Rothschild, qui exige une saine transformation de son investissement.

-La notion de transmission est-elle une valeur importante ?
La notion de transmission est inscrite depuis plus de 200 ans dans l’esprit de la famille Rothschild. Nos équipes et moi-même sommes garants de cette valeur essentielle qui est présente dans tout l’ADN du groupe. Aujourd’hui, nous travaillons parallèlement avec les quatre filles de Benjamin et Ariane de Rothschild qui incarnent la relève et avec lesquelles nous commençons à écrire les pages du futur.

-Avez-vous une devise dans la vie ?
« Ne renonce ». C’est une devise qui existe depuis longtemps dans ma famille et qui m’a toujours poussé à me battre dans les situations difficiles. Ces deux mots m’ont accompagné par le passé et m’accompagnent toujours aujourd’hui. Si on rencontre des obstacles dans la vie, il faut les surmonter. Et si on tombe, on doit se relever…