VINS
Le Domaine Villemaine « Avancer toujours plus sur la voie de la biodynamie »
Situé à Thésée dans le Loir-et-Cher, le domaine Villemaine est une exploitation familiale qui produit des vins d’AOC Touraine et Touraine Chenonceaux, de génération en génération. Rencontre avec Jérémy Villemaine, qui nous dévoile la philosophie du domaine, ses cuvées phares, les futurs projets…
-Quelle est l’histoire du domaine Villemaine ?
Lorsque l’on fouille l’histoire du domaine, on se rend compte que les vignes qui sont là, existaient depuis très longtemps, et que l’on produisait déjà du vin ici il y a 1500 ans. Cela a été géré par les moines jusqu’à la Révolution, et notre famille a acquis le domaine, qui s’appelait alors la Métairie du Chesneau, à peu près à cette époque. Aujourd’hui, notre domaine s’étend sur 43 hectares dont 7 hectares convertis en bio. Avec mon frère Alexandre, nous sommes la 6ème génération à la tête du domaine, et nous sommes épaulés par mon père qui est encore présent à nos côtés.
-Quels sont les changements que vous avez apporté au domaine ?
Les changements se font au fil du temps. Mon grand-père et mon arrière grand-père étaient très tournés vers l’élevage et la polyculture. Mon grand-père a planté de plus en plus de vignes et mon père a cessé la polyculture pour se consacrer à la vigne dans les années 90. Je suis arrivé en 2015 pour travailler à ses côtés dans la vinification, et mon frère nous a rejoint en 2008 pour s’occuper davantage de la partie commerciale. Nous n’excluons pas dans le futur de développer l’agro-écologie au sein du domaine, et même de revenir à la polyculture.
Quelles sont les cuvées phares du domaine Villemaine ?
Nous produisons des vins en trois couleurs. Le Chenonceaux blanc et le Chenonceaux rouge font partie de nos cuvées phares et mon père est connu depuis longtemps pour son Sauvignon de haute qualité. De mon côté, j’ai repris un domaine acheté à mon oncle, où j’ai créé la très belle cuvée Emynence et d’autres que j’ai converties en bio. Je suis fermement convaincu par le bio et, suivant les ventes et le succès que rencontreront mes vins, j’ai l’intention d’étendre ma production. J’aimerais en tout cas pousser un peu plus sur la biodynamie sans pour autant chercher à décrocher un label. C’est un choix et une conviction personnels. A ce jour, nous réalisons en tout environ 130 000 bouteilles par an. Perfectionniste, mon objectif est de réussir toujours plus à hisser la qualité de nos vins vers le haut.
-Organisez-vous des activités oenotouristiques sur votre domaine ?
Nous recevons notamment beaucoup de comités d’entreprise et organisons beaucoup de visites de la cave, du domaine et des vignes en été, et bien sûr nous proposons des dégustations de nos cuvées. Nous programmons aussi toujours une journée portes ouvertes au cours de l’année avec randonnées et balades à cheval. Et il y a de la demande ! Tandis que d’autres domaines aux alentours choisissent de se concentrer sur l’export, nous sommes attachés à garder ce contact humain, cette proximité avec le client. C’est ça aussi notre point fort !